Aucun Belge n’entend le slogan « Nous fabriquons votre cuisine en Belgique » sans penser spontanément à Dovy. Le spot publicitaire est gravé dans notre mémoire collective. Mais avez-vous déjà vu de près à quel point cette production en Belgique est impressionnante ? Industrial Automation s’y est rendu en juillet et a pu constater comment des prouesses techniques relient les machines à bois pour former un ensemble automatisé. Les moteurs et variateurs Lenze sont des maillons importants de cette chaîne.
Si vous commandez une cuisine chez Dovy et optez pour un plan de travail en pierre naturelle, vous pouvez venir le choisir vous-même à Roulers. Une voiturette de golf conduit les clients jusqu’au stock d’environ 3 500 plaques de pierre naturelle. Non pas pour faire les fous ou se donner en spectacle, ce n’est pas dans les habitudes des habitants du centre de la Flandre occidentale, mais pour permettre à leurs invités de traverser confortablement le hall de production de 55 000 m². En chemin, ils passent devant un impressionnant appareil de production entièrement automatisé. « C’est la seule façon de concrétiser notre slogan et d’offrir à nos clients la cuisine de leurs rêves à un prix abordable », résume Donald Muylle.
On a du mal à croire que tout a commencé par du porte-à-porte. « Travailler le bois est une passion. Petit garçon, je passais tout mon temps dans l’atelier de mes grands-parents. Ils fabriquaient des meubles, mais quand j’ai quitté l’école, je ne voyais plus d’avenir dans ce marché. Tout se déplaçait vers les pays de l’Est. » Nous sommes dans les années 70. Donald Muylle a alors 14 ans et fait ses premières armes dans une autre entreprise. Mais cette passion ne le quitte pas. En 1980, il décide avec son épouse de se lancer sur le marché des cuisines. « Une porte sous le bras, je suis allé sonner chez les gens. Mais cela n’a pas fonctionné. Nous avons donc emprunté ce que nous pouvions à la banque pour ouvrir notre propre salle d’exposition de 150 m² à Roulers. »
Les temps sont difficiles : le secteur de la construction est en crise. Pourtant, la scie tourne de plus en plus d’heures dans l’atelier de 300 m² situé derrière le showroom. Petit à petit, Donald Muylle étoffe sa réputation et développe son activité. « En nous concentrant dans un premier temps sur les « commandes spéciales », que les autres fabricants de cuisines refusaient. Trop hautes, trop étroites, aux formes trop étranges, nous avons appliqué le même principe de base à chaque cuisine : un bon produit à un prix abordable. C’est ce que nous faisions à l’époque, et c’est ce que nous faisons encore aujourd’hui. Il n’y a pas de secret. » Une première extension de l’atelier a rapidement suivi, puis même un deuxième showroom à Waregem en 1986. Aujourd’hui, Dovy en compte 41 en Belgique et quelques-uns dans le nord de la France. « Comme nous construisons des cuisines de trop bonne qualité, nous devons toujours rechercher de nouveaux clients », confie Donald Muylle avec un clin d’œil et un large sourire.
Le cœur de Dovy bat toujours à Roulers, où l’entreprise dispose désormais d’un site de production de 55 000 m². Le sur-mesure est également resté. Le parc de machines est aménagé de manière à traiter aussi efficacement les pièces uniques que les autres séries de produits. Chaque jour, environ trente cuisines sortent des machines. Tout se fait de manière entièrement automatique, du dessin à l’armoire. « C’est mon dada, oui, j’aime m’en occuper », avoue Donald Muylle. « Mon rituel du dimanche consiste à regarder des vidéos sur YouTube consacrées à la technologie. Qu’est-ce qui existe ? Et que pouvons-nous utiliser pour optimiser notre production ? Quand on démarre sans argent, on apprend à être créatif. À faciliter un peu le travail grâce à des interventions simples. C’est ainsi que nous avons toujours procédé. »
L’automatisation entre les machines permettant de manipuler efficacement les plaques et les pièces est le travail de l’équipe technique de Dovy. L’ingénieur en automatisation Wouter Scherpereel apprécie de pouvoir compter sur la technologie de contrôle de mouvement de Lenze pour ces projets. « De nos jours, on trouve des servomoteurs partout. Mais Lenze offre une solution complète : le moteur, le réducteur et l’entraînement. Et surtout, le savoir-faire nécessaire pour en faire un ensemble fonctionnel avec nos machines. Lorsque Hans part d’ici, nous savons que tout fonctionne à la perfection. » Wouter Scherpereel cite l’exemple du magasin de plaques en pierre naturelle. Celui-ci a été installé juste après la crise du coronavirus, alors que les composants étaient rares partout. « Nous avons fait appel à une autre marque, car elle pouvait livrer plus rapidement. Grosse erreur, nous l’avons regretté. Cela n’a jamais fonctionné comme prévu. Dès que nous en aurons le temps, nous repasserons entièrement à Lenze. »
Heureusement, la nouvelle ligne de production regorge de technologie Lenze (tout comme de nombreux autres projets d’automatisation dans la production d’ailleurs). Dovy y a créé une zone tampon entre les scies à l’aide d’une cinquantaine de convoyeurs. Le rôle principal revient à la nouvelle génération de servotechnologie avec l’i950, équipée de la technologie monocâble et déjà entièrement préparée pour la loi sur la cyber-résilience. « Une solution décentralisée. Le contrôle se fait au niveau des moteurs à tambour, ce qui nous a permis de réduire le câblage nécessaire pour les connecter. C’est aussi ce qui fait la force de Lenze : l’étendue de son offre. Quelle que soit la solution que nous recherchons pour notre production, ils ont les moyens de nous la fournir. Grâce à l’Easy System Designer, nous pouvons calculer nous-mêmes ce dont nous avons besoin, mais Francis (Denayer, account manager) est toujours disponible au bout du fil. »
« C’est finalement le plus important », conclut Donald Muylle. « On peut acheter des machines et des moteurs, mais ce sont les personnes qui font la différence. Chez Lenze, mais aussi chez nous. C’est le dévouement des personnes qui y travaillent qui fait avancer les choses. » Et chez Dovy, cela fonctionne très bien pour l’instant. Ils ont été élus marque de cuisine de l’année en Belgique deux années de suite. « Cela en dit long sur la qualité que nous recherchons, pour travailler sans erreurs. Là aussi, l’automatisation est cruciale. Avec la production telle qu’elle est actuellement, nous pouvons encore tenir un certain temps. En ajoutant de nouveaux moteurs Lenze à nos machines, nous pouvons même facilement augmenter notre capacité. Et pour l’avenir, nous disposons encore de trois hectares sur ce site. Je ne peux pas prédire l’avenir, mais j’espère que nous en aurons besoin un jour », conclut Donald Muylle avec ambition.
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