Ergonomie et productivité, l’équilibre parfait

Un tiers des malades de longue durée sont indisponibles pendant plus d’un an en raison de blessures musculaires et dorsales. Pourtant, il existe aujourd’hui des solutions pour alléger les charges lourdes. Les aides au levage pneumatiques de Dalmec, distribué en Belgique par Arcadel, en sont un bel exemple. Ensemble, les deux partenaires proposent des solutions qui tiennent compte de l’ergonomie et impactent le moins possible la productivité. 

Le gouvernement est déterminé à s’attaquer aux problèmes de santé liés au travail. En tête de liste figurent les lésions musculaires et dorsales – les plus courantes – qui touchent 2,5 millions de Belges chaque année et représentent 3 milliards d’euros de dépenses supplémentaires en soins de santé. Le cabinet du ministre du Travail Pierre-Yves Dermagne (PS) travaille sur un arrêté royal devant assimiler les risques de lésions musculaires et dorsales au travail à l’exposition à des agents cancérigènes ou à des risques psychosociaux. Ce serait une première européenne.

« Cela montre que l’ergonomie va occuper une place plus importante dans l’agenda politique. Les Pays-Bas sont déjà plus avancés car une loi impose l’utilisation d’aides au levage lors de charges supérieures à 20 kg. Malgré l’absence d’un cadre juridique explicite, nous constatons ici en Belgique que les entreprises font preuve de bonne volonté et s’intéressent à l’ergonomie. Mais il n’est pas toujours évident de trouver une solution réalisable, efficace et qui améliore l’ergonomie. Si les investissements ne sont pas soutenus dans l’atelier et que les opérateurs pensent « aller plus vite seuls », alors ils ne servent à rien », déclare Thierry Reverse, l’administrateur d’Arcadel.

Dalmec est spécialisé dans les manipulateurs pneumatiques. En tant que distributeur officiel pour la Belgique, Arcadel intègre les appareils dans des solutions concrètes qui sont réellement utilisées en production ou dans l’entrepôt. « Nos appareils ne pourront jamais saisir un carton aussi rapidement qu’un être humain mais nous pouvons trouver un bon équilibre entre l’ergonomie et la productivité », assure Thierry Reverse. « Ce ne sont pas toujours les poids les plus lourds qui causent le plus de dommages mais les mouvements répétitifs avec des poids à la limite des capacités physiques. Aussi, même pour des poids inférieurs à 25 kg, il convient de réfléchir à la manière de soulager les collaborateurs. Le travail peut sembler facile en début d’équipe mais en fin de journée, de semaine ou de mois, voire au bout d’une carrière, tous ces efforts sont néfastes. »

Le point de départ de Dalmec et d’Arcadel est la personnalisation. Thierry Reverse : « Nous examinons les tâches pouvant être réalisées par les appareils et les environnements dans lesquels ils seront déployés. L’objectif est d’avoir le moins d’impact possible sur le travail des opérateurs. Ils réalisent leurs tâches mais sans subir les charges ni les problèmes de santé pouvant en découler. » Bien souvent, les demandes n’arrivent chez Arcadel qu’après un incident, mais les entreprises réfléchissent plus préventivement aux poids soulevés par les collaborateurs.  « Quand une entreprise veut agencer un nouveau poste de travail, nous voyons ensemble comment réaliser cela de la manière la plus ergonomique possible. Plus nous intervenons tôt dans le processus, plus la solution finale sera généralement intéressante sur le plan budgétaire. » 

Grâce aux nombreuses options, Dalmec et Arcadel parviennent à proposer des solutions pour diverses applications. « La gamme comprend cinq appareils qui vont du plus petit au plus grand: Micro, Equo, Partner, Maxi Partner et Mega Partner. Ce dernier peut soulever jusqu’à 1 500 kg selon les mouvements à réaliser et la plage de travail souhaitée. Ce qui est intéressant, c’est que plusieurs configurations sont possibles et peuvent consister en une installation standard au sol que l’on peut tout aussi bien fixer au plafond ou à un système de rails. La portée est alors étendue et un appareil peut desservir deux machines. Nous proposons surtout des solutions sur mesure pour que les appareils soient effectivement utilisés, car c’est bien de cela qu’il s’agit », conclut Thierry Reverse.